Maître Patelin achetait son drap vingt-quatre sous l’aune, pendant que le chat arpentait la campagne avec ses bottes de sept lieues…
Longtemps avant l’invention du mètre, on mesure les tailles et distances en se référant essentiellement aux parties du corps. On comptera jusqu’à 250000 unités de mesures comme le pouce, la paume, la palme, l’empan, la coudée, la brasse, le pied, le point, la ligne, la toise, la perche, l’aune ou la lieue…
Le site professionnel Digital surf nous apprend qu’ « En France, jusqu’au 18e siècle, les longueurs et les surfaces sont mesurées avec des étalons issus du corps : le pouce, le pied, l’empan, la coudée ou la brasse. L’empan est la longueur mesurée entre le pouce et un doigt. Il y a donc 4 valeurs selon que l’on mesure depuis le pouce jusqu’à l’index, au majeur, à l’annulaire ou l’auriculaire, allant environ de 19 à 27 cm. Mais une brasse valant toujours 8 empans, elle pouvait mesurer de 1,52 m à 2,16 m. Elle-même correspondait à une distance anthropomorphique, mesurée entre les deux bras tendus, ou du sol au bout du majeur tendu. »
Sous l’Ancien Régime, le système de poids et mesures français est très complexe. Il manque d’unité : selon les endroits, un même mot peut désigner une mesure différente !
Cela entraîne des fraudes et des erreurs, dans le commerce et dans l’industrie. Pire peut-être, au siècle des Lumières, c’est in obstacle au développement des sciences. D’où la revendication d’une mesure unique, que l’on trouve dans de nombreux cahiers de doléances, comme celui d’Oppy, dans le Pas-de-Calais.
L’invention du mètre sera donc le fruit de la Révolution de 1789.
La suite ? Une aventure révolutionnaire
Pour en savoir plus, quelques pages de la brochure Anciennes mesures en cliquant sur l’image ci-dessous.